Vous trouverez ci-dessous tous les zooms du printemps 2025 sur les châteaux. En fin d'article, une liste des châteaux démantelés, disparus ou transformés.
Le château de Bainville-aux-Miroirs (en photo ci-dessous à droite)
Érigé au XIIIe par le comte Henri 1er de Vaudémont pour surveiller l’axe de la Vallée de la Moselle, sur des terres de l’Abbaye Saint-Epvre de Toul, c’était un robuste château-fort flanqué de 4 tours, de grosses murailles, d’un donjon de 30 m de diamètre et de fossés profonds. Le rez-de-chaussée comportait plusieurs salles voûtées servant de caves et cellier. L’habitation se situait dans les étages supérieurs.
Le château fut démantelé par Nicolas de Lorraine en 1468 lors de la guerre entre lorrains et bourguignons.
Il subsiste toujours des ruines, une salle voûtée ; des murs dont une partie du donjon de 25 m de haut, visible de loin.
Le Foyer Rural de Bainville organise tous les deux ans une fête médiévale « Ô Tour de la tour », spectacles, ateliers, animations pour enfants, marché artisanal et du terroir. Dimanche 22 juin 2025 10h00-18h30 ; entrée libre. Banquet sur réservation auprès de Roselyne Hodot 06 33 77 95 59
Bainville-aux-Miroirs : Bingerville
Château de Bingerville, construit en 1844 par Claude-Émile Binger, petit cousin de l'explorateur Louis-Gustave Binger qui devint gouverneur d’Abidjan à qui il donna le nom originel de Bingerville.
Étreval (en photo ci-dessus)
Situé au cœur du Saintois, à côté de la Colline de Sion, ce château est un témoin unique de la première Renaissance Lorraine. Ancienne place forte médiévale, il a été largement remanié durant la Renaissance.
On y retrouve des éléments médiévaux et gothiques (tours et de très belles gargouilles) mais aussi de l’architecture italienne (fenêtres, colonnes et chapiteaux).
Il est érigé à partir de 1533 par François de Tavagny, jeune cavalcadeur milanais entré au service du Duc de Lorraine et anobli par lui après la bataille de Marignan. Il sera le capitaine du Duc (entre autres fonctions). Le château est successivement habité par les familles de Gournay et de Tervenus qui occupèrent chacune des fonctions éminentes à la cour ducale, par la famille de Beauvau-Craon et en avant dernier par la famille De Thomassin.
Il est la propriété privée de la famille Martin depuis 1861 qui le restaure petit à petit. Une visite des extérieurs et jardins est possible durant les journées du patrimoine.
Petite histoire : Le 1er juillet 1841, la foule se presse au château qui est ouvert au public en raison de la vente de tout son mobilier, suite au décès du dernier descendant direct des De Thomassin. Des centaines de personnes se massent dans le château. Sous le poids de la foule, une poutre soutenant le plancher au 1er étage se brise et le sol s’effondre, ensevelissant sous les décombres les centaines de personne se trouvant au dessus et en dessous. Pendant deux jours, on extrait des décombres une soixantaine de blessés graves et plusieurs morts. C’est ce que l’on a appelé le « Désastre d’Étreval ».
Frolois
Il reste quelques vestiges du château des Guise, notamment les bases d’une tour et de murs. C’était une sorte de palais avec une façade imposante, 2 appartements complets de maître, un très grand parc orné de statues et de pièces d’eau. Le château, ruiné, a servi de carrière de pierres pour la construction du marché de Nancy. Coordonnées : D50A-chemin des Millions.
Germonville
Le château de la Vaux construit au début du XVIe siècle en garde quelques vestiges. C’est aujourd’hui, en partie, un gîte rural.
Le château de Haroué
Il s'agit sans doute du joyau des châteaux du Saintois, chef d'œuvre du 18è siècle construit comme une ode à l'année qui s'écoule, avec ses 365 fenêtres, 52 cheminées, 12 tours et 4 ponts. Il appartient depuis 8 générations à la famille princière de Beauvau-Craon, arrivée d'Anjou à la suite de René 1er d'Anjou futur duc de Lorraine. Remarquable par son architecture, héritée d'une ancienne place forte expliquant ses douves, le château actuel est issu d'une dernière reconstruction datant des années 1720 à 1729. Il est également remarquable par son mobilier, en particulier, mais non exclusivement, un
exceptionnel mobilier Louis XVIII, et par la présence d'une tapisserie d'origine de grande valeur... Remarquable aussi, en extérieur, par ses
jardins à la française, son statuaire 18è constitué de six groupes d'enfants signés Barthélemy Guibal (sculpteur des fontaines de la place
Stanislas), ses ferronneries Jean Lamour.
Une visite s'impose : les horaires en figurent régulièrement dans le journal, parc seul, visite libre, visite intérieure guidée.
https://www.chateau-haroue.fr/visiter/informations-pratiques.
Leménil-Mitry
Ce château du XVIIIe siècle domine un vaste parc paysager ouvert sur des étangs. Un premier château du XVIe siècle est démantelé en 1675 par ordre de Louis XIV. Il fut reconstruit un peu à l'écart en 1721 par Frédéric le Cordier puis modifié vers 1812 et 1840. Il est composé d’un bâtiment central entouré de deux ailes plus petites. Il est sur 4 niveaux et 3 pour les ailes.Il est habité par la famille de Mitry.
Tantonville
Autour de la prospérité de la brasserie et de la famille Tourtel
Château d'Ourches, Rue Tourtel Frères, (en photo)
Belle demeure construite en 1706, acquise en 1848 par Jules et Prosper Tourtel. Le parc d’une superficie de 35 hectares est entouré en totalité de murs toujours existants.
Le bâtiment de forme rectangulaire comporte sept travées sur 2 niveaux, les ouvertures sont pourvues de linteaux cintrés. Une haute toiture initiale à croupe a été remplacée par une toiture à la Mansart. Toutes les ouvertures sont à linteau en segment d’arc.
A l’intérieur, on peut admirer encore un bel escalier monumental avec rampes et balustrades en fer forgé (style fin XVIIe). Mais le plus admirable est un magnifique salon à lambris blancs et dorés de la fin de l’époque Louis XV, œuvre de la famille d’Ourches.
La propriété s’ouvre sur la rue principale par une belle grille en fer forgé du XVIIIe.
Château Félix Tourtel, en face de l'Hôtel de Ville, (en photo)
Conçu en 1883, de style néo-Renaissance, comme la Mairie, grand nombre de techniques et de matériaux (pierre, bois, fer, verre, sculptures et vitraux), il s'agit plutôt d'une villa urbaine.
Félix (1845-1908) est le fils de Prosper et le grand frère d'Albert.
Villa Hubert Harmand (1845-1908), rue Gambetta,
Proche des Tourtel et donc de la brasserie, il produisait dans sa ferme « Mon Plaisir » de la viande et des céréales, ainsi que du vinaigre, il distillait. Il fut 18 ans maire de Tantonville.
Villa construite en 1884 par l'architecte Désiré Bourgon.
Château Albert Tourtel (1851-1935), route d'Affracourt. (en photo)
Château dit « le Clos », il a été conçu et réalisé en 1888 par l’architecte des Tourtel, Désiré Bourgon.
De style néo-renaissance comme la Mairie-Ecole, il s’agit, en fait d’une villa urbaine inspirée des réalisations anglo-saxonnes au début du XIXème siècle. La construction d’une grande véranda, jardin d’hiver a été réalisée sur l’arrière du château.
T horey-Lyautey
Le Maréchal Hubert Lyautey (1854-1934) était propriétaire du château de Crévic qui fut pillé et incendié par les troupes allemandes en représailles de la chasse aux espions et émissaires allemands par Lyautey au Maroc.
Il était Commissaire Résident Général de France au Maroc.
Le Maréchal avait regroupé de nombreux souvenirs d’enfance et de ses diverses campagnes à Crévic et tout a été détruit.
Après la guerre, il fait le choix de s’installer à Thorey (qui deviendra Thorey-Lyautey après la mort du Maréchal). C’est une gentilhommière fin XVIIe - début XVIIIe. La maison est trop petite et vétuste. Avec l’aide de l’architecte Albert Laprade qui fut son collaborateur au Maroc, il fait construire deux ailes. L’une se prolonge par une grande demeure agrémentée d’une tour et s’ouvrant sur le parc. L’autre se termine par une petite tour carrée. La tour est reliée au nouveau bâtiment par un passage avec des arcades franchissant la cour de l’ancienne demeure.
Les travaux commencés en 1920 s’achèvent en 1924. Lyautey aménage le parc bordé par le cours du Brénon, y creuse une pièce d’eau et installe les statues des Quatre Saisons de Guibal rescapées de l’incendie de Crévic.
A la mort du Maréchal, le château est légué à son neveu, Pierre Lyautey qui ne peut faire face aux charges d’entretien. A la mort du neveu, devant le montant énorme des travaux à faire, les héritiers se tournent vers l’état mais n’obtiennent que des refus pour la création d’un musée et pour la réfection du château. En 1980, ils décident de vendre le château. Une association nationale créée juste à temps a permis de sauver ce bâtiment. C’est aujourd’hui un musée, ouvert au public de fin juin jusqu’aux journées du Patrimoine, en septembre, le vendredi, samedi et dimanche, de 14 h à 18 h. Adulte : 10 €, -18 ans : 5 €. plus d’infos : https://lyautey.fr/
Le château de Vandeléville
Il est construit entre 1712 et 1723 par Jean-Philippe de Cardon-Vidampierre, descendant du duc de Cardone, gouverneur de la Catalogne. Il offre une belle façade classique entourée de 2 tours carrées et un toit en ardoises. Il possède une ferme attenante, un colombier rond, de la même époque et un parc de de 2 hectares.
Le Duc Léopold érige la terre de Vandeléville en comté avec une pension annuelle de 6000 livres qui permettra la construction de ce très beau château. Mais il s’est ruiné.
Racheté par la famille d’Alençon puis par la famille Olry de Vézelise en 1802, il passe par divers propriétaires.
Il est aujourd’hui un lieu prestigieux de réception (séminaires, mariages) avec plus de 20 chambres, une suite familiale, un pavillon (chambres d’hôtes) et des salles de réception (capacité de 60 personnes).
Coordonnées : 3 place du Château 54115 Vandeléville – Info et résé. : 06 78 88 08 14. Site : https://www.chateau-vandeleville.com/
Le château de Vaudémont
A l'instar de tous les châteaux médiévaux lorrains, le château de Vaudémont a été démantelé sur ordre de Louis XIII, en 1639 en ce qui le concerne. Mais il a la chance d'avoir conservé une partie de son donjon, la tour Brunehaut, qui est le plus ancien monument fortifié lorrain, classé monument historique dès 1840 et partiellement restauré en 1930. Elle date du 11è siècle, construite après l'instauration du territoire du Saintois en Comté, en 1072, dominant sur plus de 50 villages. Le premier comte Gérard 1er a choisi le site de Vaudémont et son éperon barré pour ériger son château, partiellement à partir de ré-emploi de matériaux de construction gallo-romains abondants sur la colline. Il ne lésine pas sur les moyens, puisque l'épaisseur des murs, bien visible, atteint 4,5 m ! Ce n'est qu'au 14è siècle que la forteresse sera complétée par une double enceinte autour du village, entourée de fossés et comprenant 12 tours sur ses remparts
Si vous visitez les vestiges de la tour Brunehaut (elle appartient à la commune et ses abords sont d'accès libre) vous ne manquerez pas de chercher à sa base un vestige de statue romaine sous forme de pied, de visiter les vestiges des remparts et fossés en partie restaurés et rendus accessibles grâce à une succession de chantiers de restauration, quelques vestiges de tours, mais aussi dans le village des puits anciens, des fermes du 17è et 18è siècle et un vaste préau où est récapitulée l'histoire des comtes de Vaudémont devenus duc de Lorraine en 1473, avec une impressionnante reproduction de la formidable forteresse villageoise au début du 17è.
Châteaux disparus
Ces châteaux sont attestés par des vestiges et des historiens
Autrey sur Madon
Cet ancien château-fort fut propriété de la famille des Armoises puis des ducs de Lorraine. Il sera détruit par un incendie.
Crantenoy
Quelques vestiges subsistent du château, en face de l’église : un bâtiment et une tour tronquée.
Dommarie-Eulmont
Un ancien château existait à Dommarie. Ce château sera démoli pour cause d’impôts sur les portes et fenêtres. Il reste la chapelle castrale, chœur de l’Église actuelle.
Forcelles-Saint-Gorgon
Un château, aujourd'hui détruit, était situé dans la commune. Il est attesté par sa présence sur des documents graphiques, au nord de l'église, et ses jardins sont mentionnés en 1717 par son propriétaire de l'époque : Charles Joseph Olivier de Haudonviller.
Gemonville
Au bout de la rue du Château, un château démoli après la Révolution.
Germiny (trois châteaux)
Château d’En Haut dont dépendait l’église. Il subsiste le corps de logis. Château d’Emy (ou Emmy, le milieu). Sur ses fondations a été construite une importante ferme. Du château d’En Bas, près du ruisseau, il ne reste que les fondations.
Germonville
Château de Dame Marie, à l’extérieur du village, totalement disparu.
Marainville-sur-Madon
Château ayant appartenu au père de Chopin, Nicolas. Construit en 1612. Totalement ruiné, il subsiste des communs.
Neuviller-sur-Moselle
L’existence de 4 châteaux est attestée dont un qui fut magnifique avec un grand parc, construit au XVIIIe siècle par la famille de Salm Il subsiste une partie d’habitation.
Omelmont – Vézelise
Le château de Velaine-sous-Vaudémont, sans doute bâti sur une ancienne villa romaine se situait au lieu dit Haut de Viller est attesté entre 998 et 1291. Les localités de Velaine-sous-Vaudémont et de Vézelise existaient conjointement.
Ormes
Château démantelé dont certaines pierres ciselées, linteaux, niches et sculptures ont servi à la construction des maisons.
Pulligny
Château démantelé à la guerre de 30 ans.
Thélod
Au lieu-dit « Le Château », existait une forteresse carrée d’environ 50 m de côté, avec 3 tours aux angles et un donjon sur le 4e angle. Elle a été ruinée au XVIIe siècle.
Vézelise
On ne connaît pas exactement la date de la construction du château à la confluence entre le Brénon et l’Uvry, dont il reste des communs (place du Château). Il est attesté en 1320. Son entrée était sur la place de l’Hôtel d Ville. Il possédait deux ailes, trois tours et un donjon. Il regroupait de nombreuses pièces (au moins 6 chambres, une grande salle, de nombreux communs et une belle terrasse donnant sur la rue Foch. Un pont à l’arrière permettait de rejoindre les jardins sis à la confluence des deux rivières.
Il a été détruit, avec les fortifications de la ville, comme tant d’autres, sur ordre de Richelieu.
Et si vous avez des informations sur d'autres châteaux du grand Saintois, merci de nous en faire part.